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Projet pédagogique

Une autre école est possible

L’École d’Après est née du confinement. 

… et du sentiment étrange qu’on est parfois beaucoup plus libre en étant enfermé chez soi qu’en suivant les chemins tout tracés vers l’école et ses salles de classes aux portes fermées. 

Il y a de la présence dans la distance, et parfois tant de distance dans la présence.  

Apprendre

Le problème des profs, c’est qu’ils essaient toujours de répondre à des questions qu’on ne se pose pas.

me disait un jour un jeune homme, élève de BEP, rencontré dans un train. 

Eveiller la curiosité, partir des questions des élèves, de problèmes réels, pour nourrir l’enfant au plus proche de ses préoccupations et l’attirer vers d’autres sphères, plus inattendues, plus ardues, plus exigeantes peut-être.

Nous voulons offrir une attention privilégiée aux enfants, à leurs centres d’intérêts, à leurs difficultés, à leurs appétits, adapter, différencier les parcours pour créer le sentiment tellement gratifiant de la fierté d’avoir compris, d’avoir su dépasser ses difficultés.

En cela nous pratiquerons les pédagogies actives, inspirées de Decroly, Dewey et Freinet, tout en les adaptant au monde d’aujourd’hui et aux nouveaux outils digitaux. Elles permettent d’aborder tous les domaines de la connaissance, les fondamentaux, d’une manière motivante et efficace.

Avec nos groupes multi-âges, nous faisons aussi le pari de la classe mutuelle, du tutorat entre pairs, nous inspirant des propositions de Vincent Faillet.

Cette joie d’apprendre doit s’ancrer tôt dans nos êtres pour que le moment venu, à 15, 25, ou 50 ans, on ait la force de se lancer dans de nouveaux défis, de grands apprentissages, ou de petits. 

Vivre et faire ensemble

Nous résistons à la pensée pesante que l’école doit garder les enfants de 8h à 17h pour que les parents puissent aller travailler, contraignant le temps de chacun, rétrécissant le temps familial qui devient un temps de repos, de loisir, mais parfois aussi un temps solitaire à plusieurs dont nous ne profitons pas.

Nous voulons protéger le temps familial, aider les parents dans leur rôle éducatif, les accompagner pour qu’ils vivent avec leurs enfants la joie d’apprendre ensemble : les activités d’après-midi, prolongements et approfondissements des activités du matin et en lien avec le projet du moment sont ainsi proposées aux familles qui restent libres de les réaliser ou non, d’en proposer d’autres…

Les relations entre élèves doivent changer, vers plus d’entraide, de coopération, mais avec elle aussi la relation entre professeurs et parents, vers une confiance réciproque, une alliance.

Les enfants ont aussi besoin de s’extraire du cocon familial, de vivre entre eux, d’apprendre avec leurs pairs : la pédagogie de projet, c’est s’épanouir dans un groupe en exerçant sa créativité, et son libre-arbitre.

Pas de murs !

Le lieu “école”, s’il semble assurer une certaine sécurité, est aussi un lieu refermé sur lui-même, terriblement imperméable au monde et à ses énergies, à l’impulsion de la vie, à la créativité .

Il existe tellement d’endroits où apprendre : traçons des parcours entre ces lieux, pour apprendre et nourrir notre curiosité, pour trouver des mentors, qui nous aideront à sortir de notre coquille.

L’apprentissage ne se fait pas qu’à l’école, mais aussi chez soi, lors de rencontres, d’explorations libres ou préméditées. Seul, à plusieurs, grâce au professeur, grâce aux parents, grâce à d’autres adultes aux métiers et aux parcours inspirants.

Les regroupements se feront au plus près, pour découvrir notre patrimoine local écologique, historique, culturel, humain et permettre de développer des compétences variées, dans un esprit transdisciplinaire.

Ce nomadisme est un défi pour les familles (transports) et pour les enseignants qui doivent imaginer et planifier des regroupements pertinents, mais c’est aussi une liberté, une ouverture exceptionnelle offerte aux élèves.

Place des écrans

L’écologie est le fil directeur du projet, et il est certain que beaucoup s’interrogeront sur la place centrale du numérique…

De notre point de vue, il faut apprendre la sobriété dans le domaine digital comme en toute chose, et repenser le rapport aux écrans, loin des clichés : passer sa journée sur un écran n’est pas bon, être dépendant des notifications, ne pas savoir reconnaître le vrai du faux, maltraiter ou être maltraité sur un réseau social, c’est grave. Cela demande une véritable éducation, pas une simple condamnation, un jugement qui laisse les enfants et les ados coupables de ne pas savoir s’affranchir par eux-mêmes de machines qui sont conçues pour les déposséder de leur libre-arbitre…

Mais pouvoir échanger, apprendre, s’exercer, créer, coopérer avec ses camarades grâce aux écrans est une chance !

Pouvoir rapprocher ceux qui sont éloignés, profiter du confort de la maison, d’un rythme de vie plus doux, donner au professeur le don d’ubiquité, c’est une nouvelle vie qui est rendue possible, il suffit d’oser quitter nos habitudes !

Ecologie

La planète a besoin d’aide et d’intelligence, de conscience et d’action, de courage. Et il faut que les enfants développent aujourd’hui ces compétences, connaissances, cette culture du partage, de l’attention aux autres et à soi, ce respect pour la vie.

Nous nous inspirerons des grands enjeux écologiques et sociaux actuels pour aborder tous les domaines de connaissances habituellement traités dans les programmes : par exemple, en abordant le thème de l’alimentation aujourd’hui, nous évoquerons les problématiques de la production biologique, de la santé des hommes, des terres et des animaux, de la commercialisation, du gaspillage.

Nous multiplierons aussi les regroupements en pleine nature, pour cultiver un lien véritable et profond avec la planète et ses habitants. (Forest school, randonnées, jardin en permaculture…)

Un socle commun vraiment commun

A l’Ecole d’Après, nous respectons le socle commun mais modifions les contenus pour un socle commun vraiment commun, partagé avec générosité, des connaissances bouillonnantes, denses, écloses dans des projets qui ont du sens, une culture écologique, permaculturelle, humaniste et sensible !